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Auxiliaire ou nuisible (3)

Suite de l’article Auxiliaire ou nuisible ? (1) & (2)

3/ N’intervenez que si nécessaire

Comment savoir si c’est nécessaire alors ?

Vous avez déjà conseillé à votre voisin jardinier, ce pauvre bougre, de laisser des zones de biodiversité. Il l’a fait, et il a patiemment attendu que la situation ne s’équilibre et que tout s’auto-régule, malgré son irrépressible envie de se saisir de ses gants, ses masques, et son pulvérisateur.

Mais rien n’y fait, le temps passe et les insectes, les nuisibles, se font plus pressants, ils vont non seulement détruire la récolte, mais aussi la plante, soignée avec tant d’amour.

Comme vous commencez à nous cerner, vous savez que nous n’allons certainement pas vous conseiller de pesticides « bio ».

Nous préférerons vous proposer une petite feinte : mélangez tout dans le jardin ! Des salades partout : au milieu des tomates, des poivrons, des aubergines… des aromates par-ci par-là, sans oublier quelques fleurs. Comment cela, du bazar ? Certainement pas ! Qui n’aime pas les oeillets d’inde au pied des tomates ? Les basilics touffus au milieu d’une rangée d’aubergines ? C’est tout le contraire, ce joyeux mélange embellit le jardin, et il fait diversion pour le terrible insecte prédateur.

Et vous, auxiliaire ou nuisible ? Dites-nous tout en commentaires et partagez vos expériences (ou celle de votre voisin !)

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Auxiliaire ou nuisible ? (2)

Suite de l’article Auxiliaire ou nuisible ? (1)

2/ Remettre de la biodiversité

Laissez des zones sauvages dans votre jardin, et notamment en bordure, pour délimiter une parcelle par exemple. Outre leur intérêt pour régénérer nos sols, ces zones sauvages sont un réservoir pour la biodiversité.

Et c’est ainsi que les populations de nuisibles ou auxiliaires s’équilibreront naturellement, ou du moins, ont une chance de tendre vers un équilibre.

Notre jardinier tenace vous rétorquera peut-être qu’il n’a pas la place. Dans ce cas, 2 astuces : parlez-en à son épouse. Cela devrait être suffisant. Sinon, démontrez-lui qu’en bordure de parcelle, cela permet de bien délimiter son terrain, cela fait moins de travail d’entretien, et que de toute façon, le jeu en vaut la chandelle !

On peut même être encore plus audacieux et embellir les choses, sans que la zone sauvage ne ressemble à une zone abandonnée, mais une zone où l’homme et la nature, dans un souci de co-création, ont fait un choix : celui de réserver un sanctuaire pour cette biodiversité. Alors, on peut imaginer une mare artificielle,  recouverte de nénuphars, entourées de murets de pierres, qui servira d’abris aux grenouilles, prédatrices de moustiques.

Au fait :

si votre voisin s’y met et si le virus de la zone sauvage se propage, avez-vous idée des conséquences ? Si on laisse libre cours à son imagination, cela peu tout simplement être grandiose ! On ose : ce serait la fin des pesticides ?

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Auxiliaire ou nuisible ? (1)

Si l’on pose cette question, c’est bien parce qu’à La Ferme BioLing, nous considérons que  ni l’un ni l’autre n’existent ! La lutte contre les nuisibles (lutte contre les pucerons, lutte contre les escargots…) est peine perdue : généralement, le combat est perdu d’avance. A moins de voir les choses différemment…

1/ Identifier

Un nuisible ne devient nuisible que parce qu’il est en surnombre.

Dès qu’un jardinier voit un animal qu’il ne connaît pas, immédiatement, la panique s’installe ! Non, vous n’êtes pas comme cela ? Parfait, vous ne vous reconnaîtrez donc pas dans le portrait qui suit, mais vous reconnaîtrez peut-être votre voisin, qui sait ?!

La peur des nuisibles est l’une des grandes préoccupations des jardiniers, et elle prend bien souvent de grandes proportions, puisque le jardinier a immédiatement envie d’intervenir dès lors qu’il entrevoit une patte d’un insecte jusque-là inconnu !

Le jardinier courageux (votre voisin) luttera avec acharnement et pugnacité, ayant recours tout d’abord aux répulsifs naturels, puis la lutte manuelle. Puis il tentera des préparations élaborées, avant d’attaquer les grands moyens : les insecticides. Bio ou pas. Et vous aurez beau argumenter, vous ne nous convaincrez pas que c’était la seule solution !

Le pire : d’année en année, l’histoire se répète et les dégâts continuent… C’en est trop.

Notre jardinier tenace a beau être patient, ces satanés insectes auront eu raison de lui : il arrête le jardinage !

Vous avez pourtant une solution à proposer à votre voisin jardinier, ce brave homme qui n’a pas démérité dans sa lutte contre l’araignée rouge.

Cette solution consiste à identifier le problème. Trop facile ? Non, non, détrompez-vous !

Globalement, nos insectes ont tous des prédateurs. Donc qu’ils soient des nuisibles ou auxiliaires (appellation que nous utilisons pour simplifier les choses, mais qui n’a pas vraiment de sens), la nature est suffisamment équilibrée pour que chaque espèce soit en nombre suffisant et nécessaire. Le sur-nombre est donc un déséquilibre. C’est par ce déséquilibre qu’il faut commencer.

Exemples : les fourmis élèvent les pucerons. Les coccinelles mangent les pucerons. Les araignées et les punaises mangent les coccinelles. Les araignées attirent les oiseaux et les grives mangeront par ailleurs quelques escargots. Les taupins aussi d’ailleurs en mangeront bien volontiers. Vous aviez pensé mettre quelques poules pour qu’elles mangent les escargots mais elles ont préféré nos salades !  Alors vous préfèrerez sans doute la visite du hérisson qui pourtant vous chipera quelques baies à vos fruits rouges. Pourtant tout ceci n’est qu’une histoire d’équilibre.

Tout cela a l’air facile : rétablir l’équilibre. Mais les pollutions entraînent l’inquiétante disparition de nombreux insectes, d’oiseaux, de batraciens, et même de mammifères. Autrement dit, notre voisin, ce jardinier tenace mais qui a abandonné, n’a pas démérité. Il n’avait pas beaucoup de possibilités.

On peut certes l’accuser d’avoir crée ce déséquilibre : il a tellement voulu se débarrasser du chiendent et de la végétation spontanée. Mais ce serait se montrer dur avec ce pauvre bougre.

Avec les espèces invasives (espèces qui ne sont pas de nos contrées), il est beaucoup plus difficile de trouver des prédateurs naturels, la nature se rééquilibrera, mais il faut un certain temps. C’est le cas pour le frelon asiatique qui dévore nos abeilles, la mouche asiatique qui fait des ravages sur les cerises, le doryphore sur les pommes de terre, les vers mangeurs de nos précieux vers de terre (nos lombrics)…

 

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